Balancement, centre ton balancement. Provoque ton âme en tous sens, sens l’air qui t’entoure, le vent qui se frotte à tes pieds.
Reflets et esquisses se succèdent. Une histoire comme une flaque d’huile dont il faut se défaire, se dépêtrer. Glisser de ses songes vers le réel dans un brouillard à une sensation, l’amplifier, l’habiter, respirer en dedans. Un oiseau survole l’eau de la Seine en poussant un cri aigu. Comme un croassement, je tire les envies, j’attire et je transforme les paroles de la vie. Fine comme une fine blessure qui me délie de vous, dans un délire de solitude, dans une pluie de songes.
Comme dans un tête-à-tête, tendu vers le ciel, une lumière sort de mon cœur d’une couleur qui m’échappe. Entre silence et bruit providentiel, je joue d’un instrument sans en entendre les sons, rire qui ne sonne qu’à l’intérieur, joie et torpeur qui se croisent de moments indéchiffrables de lassitude.

Lecture Caroline Elissagaray